« Je ne suis qu’un filtre, fruit de circonstances… »
L’album aura pour titre « Le Filtre », du nom d’une chanson phare de la playlist. C’est une chanson phare à cause de son sujet, mais aussi parce que son arrangement techno exprime bien les passerelles musicales que j’essaie de réaliser. Le sujet de la chanson porte sur nos modes de vie, ces modes de vie qui impliquent que nous causions continuellement de petits ou de grands préjudices à nos semblables ou à notre environnement. C’est une chanson sur l’inconséquence de la vie moderne.
La musique électro est fondatrice du projet « David Cranf » ; l’univers de Stanley Kubrick l’est tout autant. C’est notamment Orange mécanique qui a donné l’idée du personnage scénique (les tableaux de Magritte aussi, outre le style british qui a eu aussi son influence). C’est pourquoi le clip de « Le Filtre » évoquera ce film qui m’a profondément marqué par son esthétique et par son thème : celui de l’ultra-violence. J’ai donc écrit un script qui permette d’illustrer le propos de la chanson en parsemant les scènes de référence visuelles aux droogies.
A la réalisation du clip, il y a Cédric Masset, vidéaste. Avec moi à l’image, il y a Nicolas Marchand, comédien.
Tournage du 15 novembre 2019
La première journée de tournage s’est déroulée le 15 novembre 2019 à Lille. Nous avons tourné autour du square du Petit Quinquin ainsi qu’aux abords du Nouveau siècle. Le bar à thème Le Redlight nous a très aimablement ouvert ses portes, grâce à l’amitié de Slimane Moussa qui y contrôle fréquemment les platines sous le pseudo de DJ Sly. Mes amis Sonia et Vincent (voir photo en N&B) sont venus faire de la figuration.
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Tournage du 5 mars 2020
Avec le soutien de la Ville d’Arras et de son adjoint à la culture Alexandre Malfait, nous avons pu tourner le 5 mars 2020 les rushes relatifs aux refrains de la chanson dans le cloître du Palais Saint Vaast à Arras.
Le carrelage en damier noir et blanc correspondait si bien à l’esprit du clip, de même que la démesure de la voûte des coursives.
Tournage du 22 octobre 2020
Le 22 octobre 2020, nous avons rayonné autour d’Arras. Le matin, nous nous sommes rendus à Dainville à proximité des Archives départementales, puis à Saint-Nicolas-Lèz-Arras au pied des tours. Plusieurs habitants nous ont témoigné de de l’intérêt et de la sympathie.
L’après-midi, nous avons tourné au niveau de la nouvelle passerelle reliant Saint-Nicolas à Arras, au-dessus du canal. Les curieux nous prenaient en photo et les enfants sur leurs tricycles ouvraient de grands yeux en longeant le personnage inquiétant de Nicolas. Enfin, direction Fampoux le long du chemin de halage. Un décor marqué par le béton et les graffitis urbains nous a permis de filmer l’une des scènes finales.
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Tournage du 12 juillet 2021
Avril, mai, juin 2021 : la vaccination se déploie. La tenue de mon concert le 19 juin 2021 est le signe de cette relative détente de la pression sanitaire. Avec mes deux comparses Cédric & Nicolas, nous programmons une (avant) dernière journée de tournage.
Le directeur du Tandem Scène Nationale, Gilbert Langlois, nous a généreusement ouvert les portes du Théâtre d’Arras. Nous avons été accueilli chaleureusement par Sébastien Meerpoel et son équipe de trois techniciens. Ceux-ci se sont montrés très à l’écoute de nos demandes artistiques au long de la journée.
En matinée, nous avons essentiellement procédé aux réglages du vidéo-projecteur ainsi qu’à l’aménagement de l’espace scénique. Puis, l’après-midi nous avons pu tourner deux types de séquences. Le décor de scène de théâtre apparaît dans le clip lors des refrains et aussi pour la scène finale.
Cette scène finale illustre les derniers mots de la chanson : « ‘l’humanité est en laisse ». J’ai choisi de donner à voir littéralement cette phrase. En effet, Nicolas, « tortionnaire » du clip, tient en laisse le personnage que j’interprète. Il y eut bien quelques rigolades (y compris chez les technicos) au moment d’enfiler le collier à clous !…
Dans l’efficacité et la bonne humeur, la journée s’est achevée avec un plein succès : nous disposons de tous les rushes jusqu’alors inaccessibles. En effet, j’avais tenté en vain de frapper à la porte de certains lieux, mais sans succès. On le comprend aisément : un théâtre ne peut pas fonctionner sans employés habilités à gérer les lumières et la machinerie. C’est pour cela que l’ouverture des portes du théâtre par Gilbert Langlois fut vraiment providentielle.
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