David Cranf, moteur-aspirateur-interprète

David Cranf construit une chanson française électrovore. Fils de pianiste classique renversé par le synthé à s’en faire péter le crâne, ce curieux individu est moteur-aspirateur-interprète.

Ses rythmes éclectiques s’ébattent, glissent et éclatent au beau milieu d’arrangements luxuriants malaxés dans un sublime pétrin – dans lequel il se complaît, d’ailleurs. Car le Cranf excelle dans le choix des textures sonores qu’il – en déconcertant couturier – subsume du bout de ses phalanges pianistiques avant de les embrigader sensuellement à son service exclusif et despotique.

Quant aux textes, ils sont économes en mots, généreux en images, intraitables et cruels sur la nature humaine. En fait, on se demande s’il ne fait pas exprès de nous faire danser pour mieux distiller des horreurs dans nos cerveaux hypnotisés par tant d’ondulante sorcellerie.

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